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prochent beaucoup du deuxième. Comme eux, ils sont pourvus d’une languette, mais située vers la partie postérieure du tiers antérieur. Ils n’ont pas de pinçon.

Comme appendice ou peut encore citer des crampons, espèces de replis saillants situés à la face inférieure. Ils sont rarement employés, mais ils peuvent être nécessaires, par exemple, pour les animaux qui travaillent l’hiver sur un terrain glissant, sur la glace, le verglas. Le crampon se lève soit à la partie antérieure, soit à la partie postérieure du fer ; le plus souvent c’est au talon, à l’angle externe ou à l’interne, ou bien encore aux deux en même temps. Enfin, dans certains cas, le bord postérieur du talon est recourbé en bas et forme un crampon unique.

Ajusture. Avant de fixer le fer sous l’onglon, il faut lui donner l’ajusture nécessaire pour qu’il puisse bien s’y adapter. Elle consiste à relever la rive externe pour donner à la face supérieure une incurvation qui soit en rapport avec la disposition de la sole, afin d’en éviter la compression.

Pour cela, on chauffe en même temps de huit à douze fers et on lève ensuite sur chacun d’eux le pinçon, excepté pour ceux obtenus par le troisième procédé qui n’en ont pas. Ce pinçon se lève en appuyant le fer, soit sur la bigorne, soit sur une arête de l’enclume. On se sert de la traverse, du ferretier ou d’un autre marteau à bouche étroite qu’on nomme mailloche. Le pinçon étant levé, on lui donne une direction verticale par rapport à la face supérieure. La languette doit être relevée dans la même direction. En même temps on relève aussi un peu toute la rive interne du fer. Ensuite la face inférieure étant posée sur l’enclume, on relève le bord externe et le talon.