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le faire. Quelle puissance le protège ? Quelle influence lui a fait donner les moyens de répandre ses idées anti-patriotiques dans l’âme des deux tiers de nos enfants, obligés d’aller recevoir les enseignements de ceux qu’il forme et qu’il dirige ?

On voit aujourd’hui les effets de cette éducation. L’affaire Dreyfus a révélé ce qui est maintenant au fond des cœurs. Des cris « À bas la France ! » ont été plusieurs et plusieurs fois proférés à Paris et ailleurs ; et surtout par des jeunes gens, non pas isolés, mais unis par une communauté d’idées qui leur a fait donner un nom collectif : « les annonciateurs », annonciateurs du nouvel ordre de choses qu’ils appellent de leurs vœux et qui ne comportera plus de patrie, toutes les patries devant se fondre dans la « république universelle ».

Agir sur l’esprit des enfants par l’enseignement, agir sur l’esprit des hommes faits par les journaux, c’est quelque chose sans doute ; mais si la persuasion est utile, elle demande, pour avoir toute son efficacité, que l’action vienne s’y joindre. Les Juifs ne la négligent point. La Revue Archives Israélites engageait, au mois de mars 1864, ses coreligionnaires à