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lui est nullement défendu de solliciter et d’espérer le triomphe ici-bas pour la cause qu’il défend, surtout quand cette cause est celle même de la Sainte Église. Notre Saint Père le Pape Léon XIII ne nous fait-il point prier tous les jours, au pied des saints autels, non seulement pour la conversion des pécheurs, mais pour la liberté et l’exaltation de notre Mère la Sainte Église ? Et toute l’Église cesse-elle jamais de demander l’humiliation des ennemis de Dieu et l’avènement du règne du divin Sauveur ? Ut inimicos sanctæ Ecclesiæ humiliare digneris. Te rogamus, audi nos ! — Adveniat regnum tuum ! À nous donc d’obtenir cette humiliation et ce règne. Mais pour cela, il ne suffit pas de prier, il faut encore lutter ; et cette lutte est tellement dans les intentions de notre Mère la Sainte Église que, pour nous mettre à même de la soutenir dignement, elle nous fait demander à la divine Victime de nos autels de mettre la force dans nos âmes et d’y joindre les secours extérieurs :

O salutaris Hostia,
Bella premunt hostilia,
Da robur, fer auxilium.

Comment ce combat doit-il être mené ?