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nent, en s’accroissant, une espérance mieux fondée de l’intervention directe de Dieu, combien cette intervention est plus probable aujourd’hui qu’en 1818 !

À nous de hâter cet heureux moment par nos prières et par l’action d’un zèle aussi courageux qu’éclairé, chacun dans la sphère que la Providence lui a tracée.

« Il dépend de nous, par notre courage, par l’exercice de notre libre arbitre, de hâter la victoire et de la rendre plus complète, disait dernièrement M. l’abbé de Broglie[1] ; le salut de la société pas plus que le salut individuel ne s’accomplit sans le secours de la liberté. Mais, d’autre part, ni l’époque ni l’étendue de la délivrance ne dépendent entièrement de nous. Il y a aussi la part de la Providence, qui choisit ses jours et ses heures, et que nous ne pouvons forcer à réaliser nos désirs, quelque légitimes qu’ils soient.

» Peut-être serons-nous étonnés nous-mêmes de la rapidité de cette délivrance. Peut-être devrons-nous dire, avec une joyeuse surprise, comme autrefois le peuple d’Israël engagé dans une lutte semblable pour la même cause :

  1. Le présent et l’avenir du Catholicisme en France p. 259.