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et à son Église ; et Dieu, pour l’accomplissement de ses mystérieux desseins, lui laissera prendre, sur tout l’univers, pour un temps, l’empire le plus redoutable.

Les juifs affirment que son avènement est prochain [1] ; et de fait, depuis un siècle, nous sommes entrés, non dans une crise quelconque, mais dans la Révolution. Or le caractère le plus frappant et le plus essentiel de la Révolution, c’est l’insurrection de l’homme contre Dieu et contre son Christ, c’est l’Antichristianisme, c’est-à-dire un effort plus grand que ceux qui avaient été tentés jusqu’ici pour détruire l’œuvre du Christ dans les mœurs, dans les lois, dans les institutions et jusque dans l’Église elle-même : le libéralisme catholique n’est autre chose, en effet, que l’esprit révolutionnaire cherchant à s’introduire dans l’Église elle-même.

Cet antichristianisme qui règne dans les sociétés, qui vit dans tant de cœurs, doit-il

  1. Dans son numéro du 7 janvier 1899, la Croix rapportait ce mot d’un Juif :

    « C’est notre empire qui se prépare ; c’est celui que vous appelez l’antéchrist, le juif redouté par vous, qui profitera de tous les nouveaux chemins pour faire rapidement la conquête de la terre. »