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Tous les esprits supérieurs qui ont étudié ce siècle ont jugé que la Révolution marquait une phase décisive de l’humanité.

Nous ne pouvons donner ici que quelques bribes des pensées de quelques-uns sur ce point ; elles suffiront au but que nous nous proposons. Appelant ces témoins de tous les camps, nous constaterons qu’ils n’ont tous qu’une même voix, qu’ils font entendre les mêmes prévisions.

« Nous sommes arrivés à une de ces époques, dit Proudhon, où la société dédaigneuse du passé est tourmentée de l’avenir[1]… Elle demande un signe de salut ou cherche dans le spectacle des révolutions, comme dans les entrailles d’une victime, le secret de ses destinées. »

Chateaubriand : « Tout annonce qu’une grande révolution générale s’opère dans la société humaine, et ceux qui devraient en être

  1. Avenir ! Avenir ! crient les Américanistes à la suite de Lamennais. Vers l’Avenir ! (titre d’un ouvrage de M. l’abbé Naudet) s’élancent les démocrates, et, avec des aspirations plus hardies, les socialistes. Et les vrais enfants de Dieu élèvent en même temps vers le Ciel leur prière plus ardente que jamais : Adveniat regnum tuum ! Veni, Domine Jesu !