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Car si vraiment l’Amérique est « la nation de l’avenir », si elle est appelée à « conduire le monde », « à guider les destinées de l’humanité » « au souffle chéri de la liberté », « dans la poursuite d’un progrès auquel il semble qu’il n’y ait aucune limite », et que ce progrès soit celui dont il est uniquement fait mention ici, « le développement de l’industrie et du commerce, la solution des problèmes sociaux et politiques » d’après les principes de 89, c’est-à-dire le progrès matériel et l’indépendance de l’homme, le monde verra l’ère, — non point « la plus grande » mais la plus désastreuse qu’on ait encore vue.

Quoi qu’il en soit, les Juifs, pour arriver à accomplir leur destinée, « pénètrent chez tous les peuples et veulent pénétrer dans toutes les religions » ; ils s’emploient à faire disparaître Papes et Césars, pour établir sur les ruines des patries et des religions « un Israélitisme libéral et humanitaire ».

Les pensées des Américanistes ne vont pas si loin. Cependant ils nous disent : « C’est le privilège que Dieu a donné à l’Amérique de détruire ces traditions de jalousies nationales que vous perpétuez en Europe, pour les fondre