Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/226

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

afin de travailler pour une grande idée morale : Dieu et l’humanité[1]. »

Que l’on rapproche ces idées et ces expressions de celles qui sont familières aux Américanistes, et l’on ne sera point étonné que ceux-ci aient jeté leur dévolu sur le personnage qui les comprenait si bien, pour organiser les congrès par lesquels ils espéraient répandre ces mêmes idées dans le clergé de France.

Un acolyte lui fut donné, M. l’abbé Dabry, qui reçut le titre de secrétaire-général des congrès ecclésiastiques. Celui-ci avait montré plus de hardiesse que son président dans la propagande dès idées américaines, mais il n’occupait qu’une place de rédacteur au journal de M. l’abbé Garnier, ce qui le mettait moins en évidence ; aussi n’eut-il que le second rang. Ce fut lui qui fit connaître, dans l’Univers, les motifs d’instituer ce nouveau genre de conciles. Voici une phrase de cet article, avec tous les

  1. Comme il arrive à toute conversation saisie au vol, celle-ci n’a point été rendue par tous les reporters dans les mêmes termes. Voici une autre version : « Malgré la différence de nos costumes et de nos religions, nous travaillons également au bien du pays. » Ces paroles ont été publiées dans tous les journaux. Un évêque en a demandé publiquement compte à l’auteur, et il ne lui fut point répondu.