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Le troisième objet que doit atteindre la transformation que la démocratie impose à la mystique, c’est la dévotion.

« Le type de dévotion et d’ascétisme sur lequel on les forme (les catholiques), n’est bon qu’à réprimer l’activité personnelle, cette qualité sans laquelle, de nos jours, il n’y a pas de succès politique possible. L’énergie que réclame la politique moderne n’est pas le fait d’une dévotion comme celle qui règne en Europe. » (Vie, p. 400.) Et de fait, comme l’observe fort bien M. l’abbé Maignen, la vie du personnage que les Américanistes veulent canoniser, ne montre nullement en lui les signes de la vraie dévotion telle que la veut l’Église ; on n’y voit ni dévotion à la T.-S. Vierge, ni dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Il n’avait même pas une vraie dévotion au Saint-Esprit : sans cesse il en parle, mais ce n’est pas pour engager les âmes à lui rendre un culte, c’est pour « élever la personnalité humaine à une intensité de force et de grandeur qui marquera une ère nouvelle dans l’ Église et dans la société. »

Il n’est point téméraire de dire que les moyens préconisés par les Américanistes pour