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l’unité des enfants de Dieu longtemps divisés, pourquoi quelque chose d’analogue ne pourrait-il pas se faire en ce qui concerne les divisions et les hostilités religieuses ? Pourquoi les congrès des religions n’aboutiraient-ils pas à un congrès international des religions où tous viendraient s’unir dans une tolérance et une charité mutuelles, où toutes les formes de religion se dresseraient ensemble contre toutes les formes d’irréligion ? »

Et dans son discours au Congrès scientifique international des catholiques à Bruxelles (septembre 1894), le même, après avoir donné au « monde entier » « la leçon » de patriotisme que nous avons déjà rapportée, ajoutait : « Il y avait la même leçon à donner sur le terrain religieux… La religion, c’est la charité ! Lors même que nous ne pouvions nous entendre sur les croyances, n’était-il pas possible de s’accorder sur la charité ? Ce serait déjà beaucoup de donner cette leçon même aux chrétiens : que, pour aimer Dieu, il n’est pas nécessaire de haïr son frère qui ne l’aime pas comme nous : que, pour être fidèle à sa foi, il n’est pas nécessaire de demeurer en guerre avec ceux qui comprennent la foi autrement que nous. »