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rieur soit désirable dans l’Église comme en toute institution, nous l’avons reconnu avec saint Vincent de Lérins. Que tout progrès, toute marche en avant, en tout ordre de choses, exige des études, et souvent même des réformes, c’est-à-dire le sacrifice des choses qui cessent d’être utiles ou même qui ont été déformées et corrompues par l’action du temps, personne n’y contredira. Que dans l’Église ces réformes doivent être étudiées d’après l’évolution de l’humanité, cela peut encore se dire. Qu’elles doivent être modelées sur cette évolution humaine, de manière à obtenir une « évolution religieuse » correspondante, le mot paraît peu acceptable ; mais laissons le mot et allons à la chose.

Quelles sont donc, au sens des docteurs de l’Américanisme, les réformes qui s’imposent actuellement sans résistance possible à tous ceux qui veulent promouvoir 1° l’avancement intérieur et 2° l’expansion extérieure du christianisme ? C’est ce que nous avons à leur demander dans ce chapitre et les suivants. Nous les entendrons nous dire d’abord quelles sont, à leur sens, les conditions actuelles du progrès de l’Église à l’extérieur ou de son