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point parler d’une façon trop absolue et trop précise. » Ils ne font point de thèse nettement formulée et clairement déduite ; eux-mêmes, s’ils procédaient ainsi, prendraient sans doute leur doctrine en horreur, du moment où ils la verraient apparaître à leurs yeux dans sa nudité. Mais, tout enveloppée qu’elle est dans mille circonlocutions et dans mille atténuations, il est facile de voir, quand on rapproche leurs discours et leurs écrits, quelle est la pensée qui au fond les inspire, et surtout quelles idées et quels sentiments doivent se répandre dans l’esprit et le cœur de ceux qui les écoutent ou les lisent.

Il en est cependant qui se montrent plus hardis.

Ici ces téméraires ne craignent point de présenter le paganisme évoluant vers le christianisme par les sages que « Dieu a suscités », et qui n’étaient nullement « des envoyés du démon chargés de faire abandonner la vérité et de faire embrasser l’erreur. » (Discours au Congrès scientifique de Bruxelles ; et, du même, discours au Congrès des religions.)

Là, ils montrent le christianisme sortant du paganisme par une évolution quasi-nécessaire :