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Le Présent Laïque

Deux mille cinq cents dockers travaillent au port tous les jours.

Il entre à Rouen des bateaux de 10.000 tonnes et de 170 mètres de long, en attendant que les 400 millions de travaux commencés dans l’estuaire permettent la montée des plus gros cargos connus.

Ne nous étonnons pas, après cela, si, présentement, à quinze kilomètres en aval de la ville, on construit de nouveaux quais, ni si le bassin au pétrole, seul, a 1.800 mètres de long. Étonnons-nous plutôt de savoir qu’un mot sert encore à ce mouvement colossal du xxe siècle, un mot dont on se servait déjà en 1567 à Rouen : la Carue, société maritime, association d’industriels pour le chargement et le déchargement des navires (du vieux mot : caruyeur, camionneur).

Ci-dessus reproduction des deux faces d’un jeton frappé en 1638, à l’usage des officiers de la Carue du temps, sorte de courtiers maritimes de l’époque, dont notre distingué concitoyen, M. Gustave Borde, est l’unique successeur.