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7 o8 ASTRONOMIE MODERNE.

sistënt les feux appelés lances , chandelles , asub ou tison t chèvres sau-> tantes, étoiles tombantes, dragons volans, fossés ou creux de couleur de sang; enfin des armées et des combaltans qu’on a vus dans le ciel. II parle ensuite de la matière des comètes, de leur cause efficiente et formelle, des circonstances où elles se forment, comme après les éclipses et les conjonctions de deux ou plusieurs planètes; il faut toujours que la Lune y coopère. 11 passe à leurs causes finales et à ce qu’elles présagent. Il donne, p. 62, une liste des calamités qui ont suivi l’apparition des comètes. Ce récit tient cinq pages.

Dans son livre II, il traite des parallaxes. 11 rapporte une méthode de Munoz qu’on avait crue inintelligible et qui en effet n’est pas trop claire. Il en donne une qui lui paraît plus sûre et plus facile. Il l’applique à un cas très défavorable; car la comète n’était pas visible au méridien, et ’ n’était pas circompolaire. On ne la voyait qu’environ deux heures près du couchant. Il faut donc résoudre le problème qui n’a été résolu par personne, au moins qu’il sache.

11 prend les distances de la comète à deux étoiles connues; il en déduit ïa longitude et la latitude. Il en déduit la déclinaison vraie. (Il semble pourtant que l’observation doit lui donner le lieu apparent de la comète et par conséquent la déclinaison apparente) ; alors si elle est visible au méridien, il y observe la hauteur, de laquelle il conclut la déclinaison apparente. Si elle se trouve la même que par le premier calcul , la parallaxe sera nulle. Si la déclinaison est plus petite, la différence sera la parallaxe en latitude. (Il semble encore qu’il devrait dire en déclinaison , à moins que la comète ne soit dans le colure des solstices. Au méridien, la parallaxe est toute en déclinaison, mais elle est la plus petite des parallaxes de hauteur. Il suppose apparemment qu’on aura pris les dislances à deux étoiles, de manière que ces dislances étant perpendiculaires au vertical, la parallaxe ne les ait pas sensiblement altérées. On voit que la méthode doit être fort incertaine. ) Il observe de la même manière la longitude de la comète par son lever-il compare celte longitude à celle qu’il a déduite des distances; s’il y a une différence entre ces deux longitudes, elle sera la parallaxe de longitude; car, au lever, la parallaxe de longitude est la plus grande; il suppose en outre que la parallaxe de latitude est nulle à l’horizon. Comme tout cela n’est pas fort clair, suivons l’exemple qu’il nous calcule.

Il a comparé la comète à et y du Sagittaire qui ont la même latitude