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10 ASTRONOMIE MODERNE.

Le premier livre est en grande partie historique, l’auteur y recueille tout ce qu’on a dit sur les comètes.

Dans le second il veut prouver qu’Arislole n’a pas dit qu’il ne pût se former ou se dissiper rien dans le ciel, mais seulement que les astres aussi anciens que le monde ne sont sujets à aucune corruption et ne peuvent périr. ( En ce cas, il aurait pu en dire autant de la Terre.) Les astres nouveaux se forment par condensation et non par une création proprement dite , qui les tirerait du néant ( on commence à reproduire celte idée de Licélus). Arislote rapporte que deux parhélies vus au Soleil levant, ont duré jusqu’au coucher du Soleil dans le Bosphore. Louis Colombus croyait les nouvelles étoiles aussi anciennes que le monde, et qu’elles devenaient visibles, quand une partie d’une sphère plus dense venait à passer au-dessous, et qu’elle en grossissait l’image. Cornélius Frangipanus disait que l’étoile qu’on voyait autrefois près du pôle, s’était cachée à la prise de Constantinople , et n’avait plus reparue; voilà un digne pendant de l’anecdote sur la septième étoile» des Pléiades.

Artémidore croyait que les étoiles nouvelles n’étaient visibles que dans le périgée de leur épicycle; en ce cas, elles auraient dû avoir un mouvement.

Puleanus croyait les comètes formées de la matière des taches du Soleil. Tout le second livre est employé à réfuter ces idées et beaucoup d’autres de même genre, rapportées par Répler et Tycho. Dans le troisième, il propose ses conjectures sur la formation des comètes et des étoiles nouvelles.

Dans le quatrième, il répond aux objections qu’on lui a faites. Longues discussions aujourd’hui sans intérêt. »

Dans le cinquième, au chap. XII, il parle de trois étoiles nouvelles vues auprès de Cassiopée.

Au chap. XIX, il parle de Vénus qui, au rapport de Varron, avait changé son cours. C’est une chose qui est arrivé souvent, qu’on ait pris pour Vénus un astre nouveau ou une planète qui , dans quelque circonstance parait plus belle qu’on ne la voit ordinairement. Le reste du cinquième livre est une espèce de concordance entre Aristole et l’Astronomie. Si les principes de ce philosophe peuvent se concilier avec les démonstrations astronomiques, on peut en féliciter les partisans d’Aristote; mais ses opinions ne peuvent rien ajouter à la force des démonstrations.