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MAR1US. 70.

Vrage de Copernicij**de i5(j5 à i5g6. Il en cite plusieurs témoins, qui malheureusement étaient tous morts à l’époque où il écrit, à la réserve d’un organiste de Heilsbronn.

La sixième remarque est facile, quand elle est vraie 5 le tort de Marius est de l’avoir crue générale. 1 Elle le conduisit à faire des tables de latitude qui ne pouvaient être bonnes.

Pour la septième, il rappelle l’embarras qu’elle causait à Galilée, dont il réfute les explications ; il en cherche la cause dans les phases des satellites. Mais la parallaxe annuelle n’étant jamais de 12% la partie visible et éclairée du disque est toujours a^cos 2 6° au moins, ou 0,98g ou 99 centièmes du disque ; cette explication est donc insuffisante. Il voudrait aussi leur donner une lumière cendrée qui leur serait réfléchie par Jupiter - mais il la croit plus faible que celle de la Lune, tant parce que Jupiter est plus petit que la Terre } que parce qu’il est plus éloigné du Soleil.

Il conjecture ensuite que les satellites doivent s’éclipser dans leurs conjonctions supérieures. D’après le calcul du cône d’ombre de Jupiter, il trouve que les quatre satellites doivent toujours s’éclipser, ce qui n’est vrai que pour les trois premiers. Galilée, dont la lunette était meilleure, avait pu voir ces éclipses; Répler le lui avait assuré quelquefois. Après avoir inutilement cherché un satellite pendant quelques heures, il l’a enfin aperçu à une distance notable du disque de Jupiter; et cette distance surpassait de beaucoup le mouvement du satellite pour l’intervalle. Après avoir vu le satellite pendant quelque tems, il a cessé de le voir lorsqu’il était encore trop éloigné de Jupiter pour en être occulté. Mais il n’a pas noté les tems de ces observations; on pourrait donc soupçonner qu’il ne les a pas faites; car il était aisé de conclure la nécessité de ces remarques de la longueur et de la position du cône d’ombre. Sa lunette est trop faible pour observer les éclipses; il promet cependant de faire tous ses efforts; il n’ose assurer que les satellites puissent s’éclipser mutuellement, mais il trouve la chose vraisemblable. Elle n’est certainement pas impossible; mais jusqu’ici on n’en connaît aucune observation. Marius expose ensuite la construction de ses tables, qui n’offrent que des mouvemens moyens; mais il n’avait pas assez exactement détermine les révolutions pour que ces tables s’accordassent long-tems avec les observations.

Voici ses révolutions comparées à celles de Galilée et aux nôtres.