Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/785

MARIUS. 699 Il a souvent observé de jour, que le diamètre de Jupiter ne surpasse pas une minute. Il en déduit , en milles germaniques , la grandeur du système de Jupiter, et le trouve de 88000 de ces milles environ. Pour ne pas revenir trop souvent sur les mêmes objets, nous allons comparer les élongalions qu’il attribue aux quatre satellites, et nous y joindrons celles que leur ont assigné les divers auteurs. Les six premières évaluations sont en demi-diamètres de Jupiter - , celles de Pond, en minutes, secondes et tierces; les dernières, en parties de la distance moyenne de la Terre au Soleil. Les symboles (£’, C"> C " désignent les quatre satellites. 1 Observateurs. €’ €" C C 1V Schirlseus . . . Hodiorna . . . Pond 6 demi-diam. de % 6 6 5,67 5,965 i’.*5i"6" 10 10 8 1 1 9 . 9>4v4 2’ 56" 4 7 " 16 16 12 18 • 4,38 lD,l4l 4’ 42" o" 24 26 20 2 9 25,3oo 26,63o 8’ 16" Parties de la dist. moy. O 0,00280243 0,00456295 0,0071 i3:2 0,OÎ25l245 Marius avait commencé par donner aux quatre satellites les noms de Mercur», Vénus, Jupiter et Saturne; mais pour n’être pas obligé d’ajouter à chacun de ces noms l’épilhète de jovialis, il les nomme lo, Europe, Ganymède et Calisto. Il trouve que le troisième est évidemment plus gros qu’aucun des trois autres, qui lui paraissent à peu près égaux entre eux; il les désigne collectivement par le nom d’astres de Brandebourg , comme Galilée les avait nommés astres de Médicis. C’est dans une con- versation qu’il eut avec Kepler, et dans laquelle on avait plaisanté sur les amours de Jupiter, qu’avaient été imaginés les derniers noms, et il ajoute que Répler est le parrain de ces astres et son compère. Dans la seconde partie, il expose sept phénomènes qu’il a constamment observés. i". Les satellites changent continuellement de place relativement à Jupiter ; on les voit tantôt à l’orient et tantôt à l’occident. 2°. Chaque satellite a dans ses élongations des limites qu’il ne passe jamais.