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KEPLER. 475 en revenant de voir un feu d’artifice. Elle paraissait plus grande et aussi brillante que les étoiles voisines. Kepler n’y voyait pas de queue, mais il en soupçonnait une. Ses observations, pour la plupart, sont faites à vue, sans aucun instrument, par des alignemens estimés; il entreprend cependant de chercher la parallaxe de la comète et de combien son mouvement en aurait été altéré dans l’intervalle de 6 heures, pendant lesquelles le mouvement avait été de 2°5o’. Les lems des observations ont été pris à l’horloge de la ville. Képler donne la table des lieux observés; il conclut par interpolation les lieux des jours intermédiaires. On voit que le mouvement a presque toujours été en diminuant, et qu’à la fin il était rétrograde. Une grande figure représente la partie de l’orbite que la Terre a parcourue pendant tout le tems de l’apparition. Les lieux de la Terre y sont marqués chaque jour; une ligne droite, menée de la Terre à la comète, est tracée, mais ne donnerait que les directions dans lesquelles a paru la comète; il s’agit seulement de couper toutes ces directions par une droite qui soit la route de la comète et qui soit partagée en espaces proportionnels aux lems. Pour trouver la position de celte ligne , Képler y applique les théorèmes de la première partie. Cette première comète, d’après l’espèce des observations, ne mériterait pas plus de détails, mais c’est la comète de Halley, et nous pouvons nous arrêter un peu sur la méthode que suit Képler, pour en représenter la marche observée. Posons d’abord les données de l’observation. 26 Sept. 1 Oct. 5 Oct. O 6 S 3° 2 5’ 6. 8.21 6. 12.18 C 4 J "i8°3o’ 6.i8.i5 7. 1 2.3o E — 44=55’ + 9-54 3o . 1 2 o s 3° 25’ 0. 8.21 0.12.18 Mouv. 4° 56’ 3.57 Moitié. ’ 2° 28’ 1 .58.3o Latitudes. 35°3o’B 37. 0 27.20 On voit d’abord que la comète a été en conjonction dans l’intervalle de la première à la troisième observation , puisque sa longitude, qui était cl’abord plus petite que celle du Soleil, est devenue plus forte. On voit que la latitude a d’abord augmenté et ensuite diminué, ce qui porterait à croire qu’elle s’est d’abord approchée de la Terre, dont ensuite elle s’est éloignée. La queue, qui était peu apparente le premier jour, s’est vue beaucoup mieux les jours suivans , ce qui donne à croire qu’elle marchait vers son périhélie, même dans les idées de Képler qui croyait