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£io ASTRONOMIE MODERNE.

et des Théoriques abrégées desPlanèles. Carelli continua les Éphémérides jusqu’à 1577.

Cyprianus Léovitius, dont nous avons parlé à l’article de Tyclio, publia les Éphémérides de i556 à 1606. S’étant aperçu que les Tables d’Alfonse et les calculs de Purbach étaient en erreur de 3o’ sur les tems des éclipses , il s’efforça de les corriger, et pour qu’on pût juger jusqu’à quel point il avait réussi, il composa ses Ephémérides. David Origani en composa de i5g5 à iG3o et i655; il était professeur à Francfort-sur-l’Oder. Magini , qui en avait publié de i58i à 1620, l’accusa de plagiat, et lui reprocha diverses erreurs; son vrai nom était Tost; il était né en Bohème, en Tan i558; il mourut en 162g. Si l’on désire une nomenclature plus complète des auteurs qui ont écrit sur l’Astronomie, sans contribuer en rien à ses progrès, on peut consulter le chapitre XIV de Weidler, et la Bibliographie de Lalande. Thjard.

Ephémérides octavœ Sphoerœ, seu Tabcllœ diariœ ortus , occasus et medialionis cœli illustriuni stellarum inerrantium, pro universâ Gallui, et his regionibus quœ polum boreum elevatum habent à 5g ad 5o gradum. Aulore, Ponto Tyardeo Bissiano. Lugduni, i5Ô2. L’auteur, dans sa préface, assure qu’un pareil ouvrage était indispensable aux astrologues et à tous ceux qui se mêlent de divinations ; il distingue trois espèces de levers et de couchers, les apotélesmatiques, les inapotélesmaliques , et les poétiques. 11 cite Hippoerate, qui nous dit que l’hiver commence au coucher (matinal) des Pléiades ; que le prinlems commence à Eéquinoxe et finit au lever matinal des Pléiades ; l’été commence alors , pour finir au lever d’Arclurus; l’automne commence à ce lever, et finit au coucher matinal des Pléiades.

Il a fait les calculs pour plus de 5oo étoiles, et pour l’année 1 564 î ^ e reste de la préface sert à expliquer l’usage de ces tables, qui n’ont jamais pu servir qu’à des astrologues ignorans, et qui sont depuis long- tems parfaitement inutiles.

Une note manuscrite nous apprend que Pontus de Tyard était noble et de Bourgogne; qu’il a depuis été évêque de Chalons-sur-Saône , et qu’il a laissé à la postérité d’autres ouvrages très savans; il promet, dans sa préface, des éphémérides semblables pour les planètes. Il était né à Bissy, en i52i ; il mourut eu i6od; il conserva jusqu’à la fin de sa vie la vigueur de son corps et la force de son esprit ; il soutenait cette force