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2 G 2 ASTRONOMIE MODERNE.

de 23° 28’; il rassemblait les observations météorologiques, et s’efforçait d’en tirer des règles sur les changemcns de l’atmosphère. 11 fit construire un planétaire pour représenter les théories de Ptolémée. 11 mourut en i528. Voyez Weidler , p. 355 , et Doppelmayer, De Malhematicis NorimbergcnsibuSj p. 5i et suiv. ; car nous n’avons pu nous procurer aucun de ces ouvrages. Maiscn cherchant celui du Mouvement de la huitième Sphère qui devait exciter notre curiosité, puisqu’il avait piqué celle de Tycho, nous avons rencontré un ouvrage qui porte un litre à peu près semblables, et dont nous parlerons plus loin.

Longomontanus .

Christiauus Severini Longomontanus , né en i5Ô2 d’un paysan du village de Lonborg, dont il a pris le nom, passa huit années auprès de Tycho, dans l’ile de Hueen ; il l’aida dans la plupart de ses travaux, et sur-tout pour son catalogue d’étoiles et pour sa théorie de la Lune; il le suivit même en Bohème. A son retour dans sa patrie, en i6o5, il fut nommé recteur de l’école de Wibourg, d’où il passa à la chaire de hautes Mathématiques à Copenhague, place qu’il remplit avec distinction jusqu’à sa mort, arrivée en 1647. Son Astronomie danoise fut imprimée pour la première fois en 1622, pour la deuxième en i63o, et une troisième en 1640. Il fit paraître en iG3()une Introduction au Théâtre astronomique. Son principal ouvrage est son Astronomie , dont voici le titre : Astronomia Danica , vigiliis et opéra Chris liani S. Longomontani , professons Mathematum in regiâ Academiâ Ilauniensi } elaborala , cl in duas partes tributa , quarum prior doctrinam de diurnd apparente siderum revo— lutione super sphœrâ arinillari velerum inslauratd , duobus libris explicat : poslerior tîicorias de motibus planelarwn ad observationes Tychonis-Brahœ et proprias, ai triplici forma redinlegratas , itidem duobus libris complectitur. Cum appendice de ascilitiis cœli phœnomenis , nempe stellis novis et cometis , nunc denuo ab authore locis non nullis emendala et aucla. Amslerdami, apudJoh. et Corneliuni Blaeu, 1640. Dans l’Epître dédicaloire à Christian IV, il rappelle à ce prince que son aïeul Christian III avait cultivé l’Astronomie, et qu’on en voyait la preuve dans les machines (ci’jTCjuctTci) et dans les mouumens qu’il a laissés; que son père et son prédécesseur, Frédéric II, avait, pendant 21 ans, protégé Tycho, et fait des dépenses vraiment royales pour la fondation d’Uranibourg; il remarque cependant que ce nombre 21 est le troisième multiple du nombre 7, qui influe d’une manière si fatale