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ijS ASTRONOMIE MODERNE. Ensuite il se servit d’une machine parallactique donl il élevait une armille jusqu’à la hauteur méridienne, et suivant le Soleil jusqu’au cou- cher, il voyait de combien la réfraction dérangeait le Soleil de son parallèle. Ici il conuaissait les trois côtés d’un triangle sphérique, le com- plément de la déclinaison donnée par l’armille, celui de la hauteur du pôle et celui de la hauteur vraie; car il observait en même tems la hau- teur apparente avec un quart de cercle. Il calculait l’angle parallactique apparent; alors, d;ms le triangle parallactique, il avait les deux dislances polaires, l’une vraie l’autre apparente, et l’un des angles opposés; il calculait le 5 e côté qui était la réfraction moins la parallaxe. Cette mé- thode n’a jamais été imitée, que je sache, et ne le sera probablement jamais, au lieu que la précédente a été suivie avec succès par M. Piazzi. Ou bieu encore l’écart du parallèle est la refraction de déclinaison; oa la divise par l’angle parallactique, et Ton a la réfraction de hauteur. Le changement rapide des réfractions, dans les premiers degrés de hauteur, ajoute à la conviction où il est que les réfractions sont produites par les vapeurs, et c’est ce qui accélère le lever du Soleil et relarde son coucher. Connaissant la réfraction de hauteur, on en conclut la réfraction en déclinaison et la réfraction en ascension droite par le cosinus et le sinus de l’angle parallactique; on en déduirait les réfractions de longitude et de latitude par les mêmes moyens que l’on emploie par la parallaxe. Pour le calcul des parallaxes du Soleil en différentes saisons, il donne la Table des rayons vecteurs, dans laquelle il suppose , avec Copernic, que le rayon de l’excentrique est de 1142 demi-diamètres de la Terre. Après avoir calculé les déclinaisons de tous les points de l’écliplique , il en déduit les ascensions droites comme les Grecs. Il paraît ignorer la formule tang ./il = cos co tang O ; il parait oublier la Table féconde. Il avertit que ces déclinaisons et ces ascensions droites changent avec l’obliquité. Il s’étonne que Copernic n’ait jamais pu voir Mercure, tandis que dans son île et dans une sphère un peu plus oblique, il l’a fréquemment observé le soir et le matin , et n’a jamais été un an sans le voir. Copernic en accusait les brouillards de la Vislule. Peut-êlre aussi Copernic n’ayant pas les instrumens propres à l’observer , ne se sera pas souvent donné la peine de le chercher. Pour la commodité des astrologues, il calcule des tables pour déter- miner l’entrée du Soleil dans les 12 signes, parce qu’elle ne revient pas