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i5o ASTRONOMIE MODERNE. Traduction du livre sur la Comète, avec la partie astrologique } sup- primée dans les Progymnasmes , i632. Tjchonis Brahœ , opéra omnia, 1648 : les lettres n’y sont pas comprises. Collectanea Historiée ccelestis , i65j. Ilisloria cœlestis , 1666 et 1667. D’après cette liste, on voit que nous devons commencer par les pro- gymnasmes. En voici le titre : Tjchonis Brahœ , Dani, Astronomiœ instauratœ Progjmnasmata. L’im- pression avait été Commencée à Uranibourg, et fut terminée à Prague long-tems après. Cette édition posthume est dédiée à l’empereur Ro- dolphe II. Dans l’Epître dédicatoire , les héritiers de Tycho, en parlant des persécutions suscitées à leur père, et de la suppression de la pension qu’il recevait de la cour pour ses travaux, rappellent que les Tables alphonsines avaieut coûté quatre cent mille ducats; ils approuvent cette dépense; mais ces Tables qu’on avait construites comme on avait pu , sur les anciennes observations, ont été trouvées bien imparfaites, et ne peuvent se comparer au livre de Tycho, qu’il ne faut pas juger d’après un litre trop modeste. L’immortel Copernic n’a pu faire beaucoup mieux qu’Alphonse; il n’avait ni observatoire, ni instrumens. Tycho en con- struisit de nouveaux pour lesquels il dépensa pkis de 100000 thalers. Ils invitent l’empereur à faire achever et publierlesTablesRudolphines. Avant de passer aux phénomènes nouvellement observés, Tycho juge nécessaire de donner plus exactement les élémens du Soleil , sans les- quels on ne peut déterminer sûrement les lieux des planètes, ni même ceux des étoiles. Copernic , nous dit-il, a pensé qu’on devait faire du Soleil le centre des mouveinens célestes; son hypothèse est fort ingénieuse , mais elle fi est pas conforme à la vérité ; nous laisserons donc la Terre immobile au centre du monde t et nous jet ons tourner le Soleil autour d’elle. Il ne dit rien en ce moment des planètes, et il nous promet de donner par la suite des preuves solides de son opinion. Nous sommes fâché d’avoir à commencer, par cette prétention étrange, l’extrait des œuvres de Tycho; mais, dans l’état où la science était alors, l’erreur de Tycho était assez indifférente pour la théorie du Soleil. Pour déterminer le mouvement moyen, il commence par rapporter dix équinoxes, cinq de printems et cinq d’automne; il en déduit une année de 565’ S^o/ à très peu près, et le mouv. diurne o°5c)’S"iç)"%3 iy 4o y . Ces observations, par leur nombre et sur-tout par leur accord, sont bien