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COPERNIC. 115

les sexagésimales proportionnelles qui serviront à corriger la prostaphérèse, et à la suite de la seconde, l’excès qu’il faudra multiplier par la fraction sexagésimale.

Pour trouver par ces tables le lieu vrai du Soleil, cherchez le vrai lieu de l’équinoxe, son antécession et l’anomalie simple ; puis le moyen mouvement du centre de la Terre, que vous nommerez mouvement du Soleil, si vous voulez.

Avec l’anomalie première et simple, vous trouverez la prostaphérèse d’anomalie et les minutes proportionnelles que vous mettrez à part. La prostaphérèse d’anomalie est additive dans la première moitié de l’argument, soustractive dans la seconde.

Avec l’anomalie ainsi corrigée, prenez la prostaphérèse de l’orbe annuel et l’excès qui se trouve sur la même ligne dans la dernière colonne. Multipliez cet excès par les minutes proportionnelles réservées ci-dessus ; le produit sera la correction toujours additive de la prostaphérèse de l’orbe annuel. Cette prostaphérèse ainsi augmentée, se retranche dans la première moitié de l’argument, et s’ajoute dans la seconde.

Vous aurez ainsi le lieu du Soleil compté de la première étoile du Bélier ; vous y ajouterez la vraie précession de l’équinoxe, et vous aurez la longitude apparente du Soleil, soit que vous supposiez le mouvement de cet astre, soit que vous adoptiez celui de la Terre. Sans rien préjuger ici ni pour l’un ni pour l’autre de ces systèmes, il annonce qu’il reviendra sur cette question, en parlant des planètes.

En lui-même ce chapitre est fort clair ; on regrettait seulement de n’y pas trouver un type de calcul, d’autant plus nécessaire que les élémens du calcul sont disséminés dans l’ouvrage, et qu’on ne sait où les prendre. Mais l’éditeur Muller a rempli cette lacune, en calculant le lieu du Soleil pour l’équinoxe de 1515, observé par Copernic.

Pour l’équation du tems, la doctrine de Copernic est la même que celle de Ptolémée, modifiée seulement par une attention de plus que demandaient les divers mouvemens de l’apogée, et qu’il est inutile de détailler, puisque la théorie est aujourd’hui simplifiée.

Au livre IV, qui traite des mouvemens de la Lune, il annonce qu’il va tâcher d’améliorer la théorie que nous tenons des anciens. Il commence par l’exposition des idées de Ptolémée ; mais au chapitre second, il en démontre l’insuffisance.

Sa première objection est que le mouvement est inégal sur l’excen-