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ïoo ASTRONOMIE MODERNE. niers théorèmes et leurs constructions dont il parait l’inventeur; mais le premier était bien moins commode que celui d’Albategni , l’autre est moins fréquemment utile, mais il est d’une simplicité élégante. Le livre second traite du mouvement diurne et des cercles de la sphère. Comme plusieurs astronomes de son tems, il a trouvé que l’obliquité de l’écliptique n’était que de 23* 28’ 24"; d’où il conclut que cet angle est variable. 11 veut prouver qu’il n’a jamais été au-dessus de 25° 52’ , et qu’il ne sera jamais au-dessous de 23° 28’. Ou voit qu’il est toujours dange- reux de hazarder des prédictions, à moins qu’elles ne soient mathéma- tiquement et physiquement démontrées. Son Astronomie sphérique est un mélange de celles de Ptolémée et d’Albalegnius. En parlant des heures temporaires, il dit qu’elles sont tombées en désuétude, mais il ne fixe pas l’époque de ce changement, produit sans doute par l’in- vention des horloges à roue qui ne peuvent donner que les heures égales. En parlant des couchers des étoiles et des planètes, il nous dit que lare d’abaissement du Soleil est de 12 0 pour les éloiîes de première gran- deur, de ii° pour Saturne, io° pour Jupiter, 1 1° pour Mars, 5° pour Vénus et io° pour Mercure. Au livre de la construction d’un catalogue cC étoiles , il nous apprend que le géomètre Ménélaiïs avait déterminé la plupart des étoiles par les conjonctions de la Lune. Ce moyen ne pouvait servir que pour les étoiles zodiacales, et même il n’était pas d’une grande précision. En parlant de Ptolémée, auquel dans tout ce livre il a fait des emprunts fréquens, il dit que d’autres ont cru que la précession était indéfinie , mais inégale. Autre chose digne de remarque, l’obliquité n’est plus la même qu’au tems de Ptolémée; c’est ce qui a fait imaginer une neuvième et une dixième sphère. On commençait déjà à parler d’une onzième, mais le mou- vement de la Terre rend cette complication inutile. C’est alors que Co- pernic détaille ce qui doit résulter du mouvement qu’il attribue à Taxe. Copernic pense qu’on devrait dire que l’équateur est incliné à l’éclip- tique, et non l’écliptique à l’équateur, parce que le cercle de l’écliptique est plus considérable que celui de l’équateur, dans la raison du mouve- ment annuel au mouvement diurne; en raisonnant ainsi, il supposait la Terre beaucoup plus voisine du Soleil qu’elle n’est réellement, et l’écliptique surpasse en grandeur l’équateur terrestre beaucoup plus qu’il ne pensait; mais ce n’est pas cette considération qui a dû déterminer les observateurs; l’équateur est un terme fixe auquel ils ont comparé le Soleil ; ils ont vu que le Soleil était tantôt 25 e au-dessus et tantôt a3*£