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RÉFORMATION DU CALENDRIER. 85 •erreur inhérente aux Tables ilkhaniennes. Cothob-Eddin , auteur arabe cité par Golius dans ses notes sur Alfragan, et qui paraît avoir copié Nassir-Eddin, l’a reproduite. Golius a bâti sur ce fonds , en faisant alterner et ~. On retrouve la même erreur dans l’exemplaire des mêmes tables que possède la Bibliothèque du Roi, et qui est de la main d’Asyleddin, {ils de Nassir. Elle est en outre relevée par un commentateur d’Olug- Beg, Mériem Tchéléby, fils de Cadizadeh Roumi, astronome de ce prince. » Olug-Beg, au lieu de 7 ou S fois, avait dit 6 et 7 fois, ce qui est plus vrai, mais ce qui ne donne pas non plus la période; aussi Greaves ne l’a-t-il pas connue. Mériem s’aUache à démontrer que Nassir-Edin est dans l’erreur. Il fait un calcul fort simple pour éclaircir la question, et ce calcul repose sur cette supposition qu’en i44° ans, il y a 3âq sextiles. Or -^L = . 8-^.9 + 3? Complétons la dernière partie à laquelle il nj i44o 8.i6i + i5a v manque 9 années , dont deux sextiles , l’une commune et l’autre retardée ; nous au- rons = = -9f 7 "r" 4 ’ _ ) Ainsi nul doute que la première sextile de l’ère, 9.161 1449 9(29 + 4.33) 7+4.8 celle de l’an 2, ne soit une sextile retardée, et que la période ne soit ^ j ^ g^ . » Nouvelle confirmation. Dans le calendrier de Chardin, l’an 588 est sextile, c’est la

  • 5 e de la 4 e période; les tables seront aisées à construire-, nous les donnerons dans la

Chronologie des Orientaux. » Olug-Beg dit aussi que quelques-uns font commencer l’ère gélaléanne trois ans plu* tôt, c’est-à-dire en 1076. Il n’en voit pas la raison; c’est probablement pour que la pre- mière de l’ère soit une sextile commune qui précède la sextile retardée , ce qui lèverait toute équivoque. » On a cru jusqu’à présent que les astronomes gélaléens n’avaient employé que la période Weidler le dit dans son Histoire de l’astronomie ; il fait l’année gélaléenne 365’ 5 A 48’ 53", je ne vois pas pourquoi. Montucla la rétablit d’après la période. Bailly la suppose de 365’ 5* 48’ 48". Il cite Schah-Kholgi, mais on ne la trouve pas dans ce qu’il y a d’imprimé de cet auteur. Schah-Kholgi est de l’école de Nassir-Eddin. On re- trouve encore la-même période ■— dans l’Art de vérifier les Dates , et ailleurs. C’est à Omar Khéyam que l’on en fait honneur; il faut lui adjoindre Abderraman Hâzéni , selon Mériem , et Haziri, selon Golius , d’après Nedhameddin. Ils ont été beaucoup plus loin ; et en déterminant la longueur de l’année moyenne avec une si grande précision , ils ont fait preuve d’une grande capacité. Il serait curieux de connaître les élémens de leur détermination. n La commission formée par Gélal-Eddin était composée de huit astronomes ; lei autres ne sont pas nommés. Omar était de la Bactriane. Je n’ai pu, jusqu’à présent , recueillir d’autres détails. M Ce i3 janvier 1819. Remarques sur cette note. Nous avions rapporté que les Persans, dans leur intercalation , employaient les pé- riodes ^ et |j, mais rien ne nous apprenait suivant quel mode ils combinaient cet périodes. Ils avaient choisi l’une des combinaisons les plus composées , mais aussi l’une des plus exactes. Mais il faut avouer qu’elle n’était guère commode pour l’usage. Il pa-