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00 ASTRONOMIE MODERNE. Pag» C48. Je disais que la période julienne n’a plus aucune utilité , depuis la réformation grégorienne. Le critique objecte que la reforme n’empêche pas l’usage de cette période qui ne dépend que de trois cycles qui ont continué leurs cours depuis la réformation. 11 ne fait pas attention que le cycle solaire a été rejeté comme inutile par les auteurs du Ca- lendrier grégorien, que Glavius Ta omis dans sa grande table, et que 1 iiidiction non plus que le cycle solaire, ne font pas véritablement partie de ce calendrier. M. C. dit encore que l’on peut toujours rapporter une année grégorienne à une année julienne. Je conviens de tout cela; mais la période julienue n’en est pas moins abandonnée; il serait difficile de citer un auteur qui en fasse maintenant usage. Il demande si je la croyais utile avant la réformation; je lui dirai pas beaucoup plus. Pendant un siècle ou deux , on s’en servit comme d’une mesure générale et uniforme; mais le Calendrier julien , prolongé indéfiniment à tous les siècles anté- rieurs à notre époque, suivant l’idée des astronomes qui ont introduit une année o, est une mesure bien plus simple et bien plus commode. Celte période ne nous fournit guère qu’un problème plus curieux que véritablement utile. Plusieurs auteurs en ont donné la solution. J’en ai donné une moi-même, sans y attacher plus d’importance. M. C. emploie la solution rapportée par Lalande. Au chap. XXXVIII de mon Astronomie, tome III, p. 689, j’ai dit : Les Grecs divisaient, les mois en décades, usage qui était plus commode que celui de la semaine, et que cependant on a vainement tenté de re- nouveler de nos jours dans le calendrier français. L^auteur en induit que j’ai eu regret à la suppression de ce calendrier. Je puis assurer qu’il a mal saisi mon intention. Ce calendrier, à l’éta- blissement duquel nous nous sommes opposés de toutes nos forces, n’a paru incommode à personne autant qu’à moi. Voyez ce que j’ai mis dans la Connaiss. des Tems de l’an VII, et en tête de mes Tables du Soleil; voyez enfin, dans la Connaiss. des Tems de l’an 1808, les motifs que j’ai fournis à l’orateur du Gouvernement, pour demander le rétablissement du Calendrier grégorien. Notre obstination à nous servir de ce calendrier, a fait supprimer, eu l’an IX, le6 Additions à la Connaissance des tems. Jamais en Astronomie nous n’en avons employé d’autre; mais, dans nos écrits, nous avons été forcés de traduire nos annonces en style nouveau, pour ne pas voir supprimer nos ouvrages. Voilà des faits plus certains que toutes les inductions possibles. Pag. 691. Je disais : Les deux jours qu’on a mis de moins en février ,