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53 ASTRONOMIE MODERNE. avons omis la méthode elle-même comme plus longue et plus embar- rassante que la nôtre ( voyez Conn. des Tems de 1817 ). De toute celle critique, nous conclurons que le problème, sans être bien difficile, exigeait une foule d’attentions assez incommodes; et puisque nous nous permettons de regarder comme assez futiles les raisons qui ont fait adopter un calendrier si compliqué, nous dirons toujours qu’il est à regretter que Pâques soit resté mobile. Une autre preuve de la complication du Calendrier grégorien, c’est qu’il* faut à M. Ciccolini /19 pages et trois longues tables pour démontrer et corriger les erreurs de M. Gauss. Il passe ensuite à mon Abrégé d’ Astronomie. « lia fin que je me suis proposée, dit- il en commençant , a e’té prin- » cipalement de corriger quelques passages défectueux , et d’en éclaircir f> quelques-uns qui çn avaient besoin, afin que le public puisse tirer » plus de profit des écrits di si célèbre autore. » Celle déclaration est très obligeante, et en reconnaissance nous avions d’abord copié toutes les critiques de M. Ciccolini ; mais comme nous avons refondu notre mé- thode, il nous parait inutile de rapporter ici des corrections que nous avons ou déjà faites, ou rendu inutiles. « Je n’ai pas cru devoir passer sous silence le peu d’importance, et » ]e dirais presque le mépris qu’il manifeste en plusieurs endroits pour » le Calendrier grégorien. » J’ai dit fort clairement et en plusieurs endroits que le Calendrier gré- gorien est une composition fort ingénieuse; qu’on n’y a laissé que les défauts qui étaient inévitables; que les erreurs qu’on peut y remarquer sont les plus rare* qy’il fût possible, et qu’elles n’ont aucun inconvénient réel. Ce témoignage prouve, ce me semble, que je suis loin d’avoir aucun mépris pour ce calendrier; je l’admire, et l’admirerais bien da- vantage, si je le trouvais nécessaire. Mais j’ai dit et je ne puis encore mempècher de penser, que rien ne forçait les auteurs à s’imposer des conditions si gênantes et si arbitraires; qu’il était bien plus simple d’aban- donner entièrement la Lune, de s’en tenir à une année purement solaire, et de fixer irrévocablement la Pàque à l’un des premiers dimanches d’avril; et puisque l’Eglise en avait le droil, ainsi que le dit fonneile- menl Clavius, j’ai pu regretter qu’elle n’cùl pas pris un parti si simpje et si commode. La Résurrection avait suivi de près 1 equiuoxe; il était tout simple que la fête annuelle destinée à la célébrer fut attachée à l’équinoxe ; jusqu’ici rien que de très raisonnable et de très facile. La. Résurrection avait suivi la pleine Lune, voilà qui devient plus iudiuç-