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DE GÉOLOGIE.


16°. Par conséquent les végétaux et les animaux, qui ne peuvent subsister aujourd’hui que dans les contrées équinoxiales, ont pu subsister autrefois, comme l’a dit Buffon, dans les contrées plus ou moins rapprochées des pôles.

17°. Parmi les fossiles, il y a des débris d’espèces très-analogues aux espèces d’êtres vivans actuellement, mais en petit nombre.

18°. Ces êtres vivans, analogues aux fossiles, habitent actuellement presque toutes les contrées qui jouissent d’une température chaude.

On peut présumer que les exceptions qui paraissent avoir lieu, ne sont pas fondées, et que les êtres qui semblent y avoir donné lieu, existaient réellement dans les pays chauds.

19°. Le refroidissement progressif du globe a forcé la plupart de ces espèces à abandonner les contrées boréales trop froides aujourd’hui pour elles, et à se rapprocher des contrées équinoxiales.

20°. Plusieurs de ces animaux émigrent, et passent successivement des pays chauds dans les pays froids, ou des froids dans les chauds.

D’autres se contentent de voyager.

Dans ces émigrations et dans ces voyages, quelques-uns auront pu périr et y laisser leurs débris, qui, par des circonstances locales, auront été enfouis et se seront conservés comme fossiles, ainsi que nous le voyons à l’égard des baleines, qui échouent sur les côtes…

21°. Un nombre plus considérable de fossiles ne paraît pas analogue aux espèces d’êtres organisés vivans, mais seulement aux genres.

22°. Il faut observer que ces différences peuvent provenir des causes que nous avons assignées, en parlant de la Perfectibilité