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LEÇONS



CONCLUSION GÉNÉRALE.


Je viens d’exposer, sur la formation de notre globe terrestre, les notions qui, d’après l’état actuel de la science, me paraissent les plus conformes aux faits que nous possédons.

Les connaissances sur la Théorie de la Terre, présentent un tel intérêt, qu’elles ont toujours été, chez tous les peuples, un des principaux objets de leurs recherches ; elles forment même la base de leurs doctrines religieuses. Une curiosité inquiète entraîne vers ces objets, ceux qui paraissent le moins s’occuper de spéculations scientifiques ; chacun identifie presque sa destinée avec le sort du globe qu’il habite. On connaît les frayeurs que causent constamment les éclipses, les apparitions de comètes considérables, les aurores boréales éclatantes… On appréhende toujours que ces phénomènes extraordinaires ne produisent quelques funestes catastrophes sur le lieu de notre habitation.

Néanmoins, les difficultés que présente une Théorie de la Terre, sont si considérables que quelques personnes ont critiqué amèrement les travaux de ceux qui s’en occupent. Mais, ces critiques sont-elles fondées ? je ne le pense pas.

La Théorie de la Terre, ou la Géologie, possède un grand nombre de faits constatés, et peut-être plus qu’aucune autre science. Sans doute, il lui en reste encore beaucoup à découvrir ; sans doute, elle ne connaît pas encore la cause de tous. ces faits : mais elle a cela de commun avec toutes les autres branches de la philosophie naturelle, l’histoire naturelle, la physique, la chimie, la physiologie…

La physique, par exemple, a constaté plusieurs faits sur la chaleur, mais ses connaissances sur les causes de cette chaleur,