La figure du globe terrestre est une suite des lois centrales, c’est-à-dire, de sa gravitation ou attraction, et de sa force centrifuge.
On ne pourrait donc supposer un changement de figure du globe, qu’en supposant plusieurs choses :
1o. Que sa masse serait augmentée ou diminuée.
2o. Que son mouvement de rotation serait accéléré ou retardé.
3o. Que le globe serait dans un état de mollesse qui lui permettrait de céder à l’action de nouvelles forces centrales.
Or, on ne peut prouver aucune de ces suppositions.
Cette hypothèse du changement de figure du globe terrestre, doit donc être rejetée par les géologues.
Plusieurs philosophes ont supposé que la ligne, ou le diamètre sur lequel le globe terrestre est censé tourner en vingt-quatre heures, peut changer de position, et que, par conséquent, les pôles de la terre, et son équateur, ne se trouveraient plus aux mêmes points de sa surface.
Bernier, après avoir exposé les différentes saisons qui ont lieu dans les Indes-Orientales ; savoir : les époques des différens vents, ou moussons, et celles des pluies, en recherche les
causes, et s’exprime de la manière suivante[1] :
- ↑ Voyages de François Bernier, docteur en médecine, contenant la description des états du grand-mogol de l’Hindoustan, du royaume de Cachemire, tome second, page 326 ; à Amsterdam, chez Paul Morret, 1699.