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Les plâtres des environs de Paris sont cristallisés, d’une cristallisation confuse très-homogène, et ils forment des couches très-régulières, horizontales…

Or, ces plâtres contiennent de grandes quantités de fossiles très bien conservés, des anoplothérium, des paloothérium, des sarigues, des tortues, des oiseaux, des poissons, des coquilles…

Les mêmes phénomènes s’observent dans la plupart des terrains, soit primitifs, soit secondaires.


SYSTÈME GÉOLOGIQUE FONDÉ SUR LA SUPPOSITION DU CHANGEMENT DE LA FIGUTE DU GLOBE TERRESTRE.


Quelques physiciens tels que Whiston, ont cru qu’on pourrait soutenir que le globe terrestre, avant de prendre la figure sphéroïde applatie qu’on lui suppose aujourd’hui, était d’une forme sphéroïde, ou ellipsoïde, assez allongée pour qu’il n’y eût pas, entre le diamètre de l’équateur et celui de ses cercles polaires, une différence plus considérable, que celle, par exemple, qui existe aujourd’hui entre son équateur et les tropiques.

Il est clair, dit Burtin[1], que dans ce cas, l’angle d’incidence des rayons du soleil sur les cercles polaires, a du être égal à celui sous lequel ces rayons sont lancés aujourd’hui sur les tropiques : d’où il s’ensuit qu’alors notre climat devait être assez chaud pour donner les productions que donne en ce moment la seule zone torride.

  1. Oryctographie de Bruxelles, par Burtin, page 134.