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LEÇONS

plus ou moins de justesse des explications qu’on a voulu donner, et renverse toutes les hypothèses qu’on a inventées jusqu’ici pour cet effet, sans dévoyer en rien à la capacité de leurs auteurs. Si les savans dont on a parlé, avaient eu occasion de découvrir la véritable formation des montagnes, et qu’ils eussent fait attention à la connexion des unes avec les autres, et s’ils avaient encore observé un phénomène capital, dans cette recherche, que l’auteur croit avoir vu le premier, depuis environ quinze ans, c’est que tous les coquillages qu’on trouve dans les bancs de montagnes, et dans les couches de la terre, sont toujours remplis, sans exception, de la matière même des bancs, et des couches. où ils sont renfermés. Si ces savans hommes avaient considéré ces phénomènes comme il faut, ils n’auraient jamais eu recours à des inondations particulières, à des ouragans, à des tremblemens de terre épouvantables, à des eaux répandues, à des alluvions de dix mille, de trente mille ans, à des comètes, à des péricloses ou circulations perpétuelles, parce que leur grande pénétration leur aurait fait voir d’abord, que ces belles inventions ne sauraient s’accorder d’aucune manière avec les phénomènes qu’on vient d’indiquer, sans parler des autres qui ne s’y accordent pas mieux. »


Observations sur le système géologique de Bourguet.


L’auteur expose ici presque tous les argumens sur lesquels on s’appuie pour soutenir l’excavation des vallées par les eaux. Mais je crois qu’il a donné beaucoup trop d’étendue-aux faits qu’il a observés.

Dans les plaines formées par des attérismes considérables, et où coulent de grands fleuves, leurs bords présentent assez souvent cette régularité des angles saillans et rentrans, parce que