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LEÇONS

aqueuses forment maintenant sur le globe ; des roches semblables aux roches primitives, ni même qu’on parvienne à les imiter réellement par ce moyen ; tandis que le feu nous en offre chaque jour qui leur sont non-seulement analogues, mais identiques ».

« Il devient donc bien difficile de supposer que des roches qui ont tant de rapports entre elles, aient été formées par l’action de deux agens aussi dissemblables, que le sont le feu et l’eau ».

Et il ajoute, page 463 :

« Nous avons vu que aucun exemple ne prouvait que des dissolutions aqueuses formassent maintenant, ou pussent former des roches semblables aux roches primitives, et que le feu au contraire nous offrait chaque jour des produits qui non-seulement leur sont analogues, mais même identiques ».

« Enfin, l’on n’a jamais pu donner une idée plausible sur la nature et l’immense volume du liquide aqueux nécessaire pour tenir en solution les élémens du globe. La plus forte analogie nous conduit donc à attribuer à l’action du feu, tant la formation de ces roches, que la disposition générale que la terre prit alors ».

« Une chaleur de longue durée a dû suffire pour empêcher qu’il ne se formât des verres et des scories vitreuses, tandis qu’un certain degré de compression a pu retenir les fluides élastiques, qui auraient formé des pierres poreuses, et a pu fixer l’acide carbonique du calcaire primitif.

« La chaleur des substances vaporisées, qui, à cette époque, devaient environner les globes plus exactement que ne le font les vapeurs des comètes, devaient s’opposer à toute condensation. vitreuse. Le centre du globe, sa surface, et cette atmosphère