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DE GÉOLOGIE.

pour reconnaître les coquilles marines, les fluviatiles, et les terrestres : et jusques ici on n’en a aucuns.

On ne les distingue que par les lieux où on les rencontre. Mais des mollusques marins ne peuvent-ils pas vivre dans des eaux saumâtres, ou même dans des eaux douces ?

Des mollusques, qui ordinairement vivent dans les eaux douces, ne peuvent ils pas vivre dans des eaux saumâtres, ou même dans des eaux salées ?

On connaît quelques poissons qui présentent ces phénomènes, le saumon est de ce nombre.

Ce poisson vit ordinairement dans les eaux de la mer. Il entre dans les rivières en automne. Les femelles y déposent leurs œufs. Le petit saumoneau, à l’âge d’un an, gagne les eaux de la mer, et ne revient que deux ou trois ans après, dans les eaux des fleuves.

L’esturgeon peut vivre également dans les eaux des mers, et dans les eaux des fleuves… il passe des unes dans les autres.

Plusieurs autres poissons vivent également et dans les eaux douces, et dans les eaux salées.

Les naturalistes croyent que plusieurs mollusques testacées peuvent également vivre, et dans les eaux salées et dans les eaux saumâtres, et dans les eaux douces. Beudant a même cherché à le constater par des expériences directes faites avec beaucoup d’exactitude.

2o. La seconde question qui se présente est de savoir si ces coquilles fossiles ont des analogues vivans. On n’en doute plus aujourd’hui, comme. nous le dirons.


DES DÉBRIS FOSSILES DES CRUSTACÉS.


On trouve une grande quantité de fossiles, qui sont des débris de crustacés.