Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
DE GÉOLOGIE.


Fortis eut assez peu de délicatesse pour élever des doutes sur l’existence de ces ornitholites que je lui disais avoir vu, et m’adressa à cet égard une lettre, que, par condescendance et par mon impartialité, j’imprimai dans le Journal de physique, (tom. 50, pag 330), malgré mes réclamations.

Mais mon observation fut bientôt confirmée ; car, peu de tems après, Cuvier[1] et moi[2], nous eûmes de ces mêmes ornitholites, également trouvés dans le plâtre de Montmartre, en sorte que les doutes de Fortis furent entièrement levés ; et sans doute il n’aurait pas dû en avoir lorsque je lui attestais le fait, et je n’aurais pas dû imprimer ses fausses conjectures.

Je fis graver le pied entier d’un de ses oiseaux, et un second morceau contenant l’humérus, le radius et le cubitus d’un autre oiseau.

Cuvier ayant comparé les os de ces ornitholites de Montmartre, avec ceux des oiseaux connus, croit qu’ils ont beaucoup de rapports. avec ceux de l’alouette de mer ou hirondelle de mer[3].

Il a fait graver dans le même cahier, d’autres os d’ornitholites, qui lui paraissent avoir des rapports avec les os d’un pélican, d’un grand courlis, d’un étourneau et d’une bécasse, (Ibidem, page 355).

Jœger, dit Cuvier, ibid page 356, a trouvé des ornitholites parmi les fossiles d’Œningen ; Karg a cru y reconnaître deux pieds qui ont appartenu à des bécasses.

Cuvier a décrit dans les Annales du Muséum, une autre espèce

  1. Journal de Physique, tom. 51, pag. 128.
  2. Journal de Physique, tom. 55, pag. 59.
  3. Annales du Muséum, cahier 53, pag. 355.