Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
105
DE GÉOLOGIE.


Lalande prouva la même chose, dans les mémoires de l’Académie des Sciences de Paris, année 1773.

Duséjour examina de nouveau la question plus en détail, dans son Essai sur les comètes, en 1775. Il a calculé la marche des soixante trois comètes connues jusqu’alors. Il prouva que toute comète qui serait éloignée de la terre de plus d’un million de lieues, ne doit pas être censée pouvoir produire d’effet sensible sur la terre.

« Or, le calcul m’a fait voir, dit-il, que si l’on suppose la distance d’une comète à la terre, d’un million de lieues, il n’y a que sept des comètes connues, qui aient approché plus près de l’orbite de la terre. Celles 837, de 1618, de 1680, de 1702, de 1743, de 1763, de 1770.

« La comète de 1770 a été deux fois à des distances de l’obite de la terre plus petites qu’un million de lieues, savoir, le 1er juillet, et le 14 septembre. Le minimum de distance été d’environ 750,000 lieues, dans la journée du 1er juillet.

» On peut conclure de ces recherches que, de toutes les comètes observées, celle qui a approché le plus près de la terre, est constamment la comète de 1770. Ce phénomène eut lieu de nos jours, sans qu’il y ait eu la moindre altération dans la nature. (Pag. 116).

« Ce passage, avait-il dit auparavant (pag. 72), n’a occasionné aucun mouvement sensible dans l’atmosphère, dans les marées, aucun dérangement dans les mouvemens de la lune ».

Il paraît cependant que la comète de 1680 pouvait approcher davantage de la terre, que celle de 1770 ; « car, avec les élémens qu’on a conclu de la dernière apparition de cette comète, ajoute Duséjour (pag. 90), son minimum de distance, à la terre, n’aurait pu être que de 165,740 lieues ».