Page:Delacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/476

Cette page a été validée par deux contributeurs.
400
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

sont à droite, au pied d’un grand crucifix ; à gauche, il y a un tombeau où l’on voit le Christ couché sous l’autel, à travers des treillages. — En face, copie du Fra Bartolomeo du Musée.

En allant au port, il faisait très beau temps. Les montagnes qui mènent à la mer, magnifiques et grandioses.

La mer, basse comme je ne l’ai jamais vue ici, est on ne peut plus majestueuse dans son calme et par ce beau temps.

Causé avec un pilote de la plus belle figure.

Mercredi 17 octobre. — Passé toute la journée sans sortir, malgré le beau temps. Nous nous sommes occupés des vitraux ; cela m’a fatigué. Avant de dîner, fait un tour dans le parc ; c’est un lieu enchanteur : ces arbres, ces cygnes, etc.

— J’ai pensé avec plaisir à reprendre certains sujets, surtout le Génie arrivant à l’immortalité[1]. Il serait temps de mettre en train celui-là et le Léthé, etc.

— Le soir, vu le four à chaux : arbres éclairés vivement ; l’intérieur de la fournaise ; flammes vertes, la chaux éclatante de blancheur, avec des veines de feu incandescent.

Jeudi 18 octobre. — Dans la matinée, avant déjeuner, délicieux temps ; dessiné dans le jardin des masses

  1. La peinture n’est pas connue, mais on cite deux dessins. (Voir Catalogue Robaut, nos 727, 728.)