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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Villot est arrivé après son départ, vers cinq heures ; je l’ai retenu à dîner.

29 août. — Refait la tête du Christ.

Mornay et Piron sont venus dîner avec moi.

30 août. — Travaillé à la Chambre. Resté le soir.

31 août. — Travaillé à la copie du Corps de garde. — Repris la petite Lélia et une ancienne esquisse de Médée[1] que j’ai métamorphosée.

— Dîné chez Mme de Forget. Revenu le soir par la rue du Houssaye, de la Victoire.

1er septembre. — Sur les distances à Londres, j’écrivais à Vieillard :

« Car c’est par lieues qu’il faut compter ; cette disproportion seule entre l’immensité du lieu que ces gens-là habitent et l’exiguïté naturelle des proportions humaines me les fait déclarer ennemis de la vraie civilisation qui rapproche les hommes, de cette civilisation attique qui faisait le Parthénon grand comme une de nos maisons et qui renfermait tant d’intelligence, de vie, de force, de grandeur dans les limites étroites de frontière qui font sourire notre
  1. L’esquisse (0m,45 × 0m,37) est de l’année 1838. Le tableau est de la même année (2m,60 × lm,65). Il fut exposé au Salon de 1838 et à l’Exposition universelle de 1855. Appartient au Musée de Lille.
    Une nouvelle toile fut achevée en 1860, et fut exposée à la vente posthume de Delacroix.