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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

kiosque en bois non peint, une espèce de canapé bambou en menuiserie, avec une espèce de matelas roulé. À gauche rentrés par une porte mieux peinte. Très belle cour, avec fontaine au milieu ; au fond porte verte, rouge et or ; les murs en faïence à hauteur d’homme. Les deux faces donnant entrée dans des chambres avec péristyles de colonnes ; peintures charmantes dans l’intérieur et à la voûte ; faïence jusqu’à une certaine hauteur ; à droite lit un peu à l’anglaise, à gauche matelas ou lit par terre, très propre et très blanc ; dans l’angle à droite, psyché. Deux lits par terre. Joli tapis vers le fond. — Sur le devant natte jusqu’à l’entrée. Vu, de cette chambre, Abou et un ou deux autres appuyés contre le mur près de la porte d’entrée. — Filet au-dessus de la cour.

Dans la chambre en face, lit de brocart à l’européenne ; point d’autres meubles. Portière en drap relevée à moitié ; à gauche de la petite porte dans la cour rouge et vert, espèce de renfoncement avec une espèce de paysage ou miroir. — Des armoires peintes dans la chambre, dans l’ombre.

Dans le kiosque du jardin auquel on arrive par une espèce de treille portée de côté par des piliers verts et rouges. Autre jardin, jet d’eau devant une espèce de baraque en bois, dont la peinture était dégradée, dans laquelle il y avait un fauteuil bas et couvert, devant un bassin en brique à fleur de terre, devant lequel ils nous ont arrêtés pour jouir de notre admiration.