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AVANT-PROPOS.



Il n’est pas de question zootechnique qui ait été plus débattue, plus controversée que celle de l’amélioration des races chevalines. Des auteurs, peut-être plus autorisés que nous, s’en sont occupés ; mais, professant des idées complètement opposées, ils ont eu des opinions contraires, et le résultat de toutes les discussions qui se sont élevées à ce sujet, n’a produit que des effets très-hypothétiques dans le perfectionnement de nos chevaux.

Les déductions de la science actuelle nous font connaître les véritables principes de l’amélioration, il ne faut que les poser et les écrire. Cependant, les errements consacrés par le temps sont difficiles à détruire ; et, en écrivant ces lignes, nous sommes forcés de nous demander s’il sera fait justice à la vérité et à la saine raison !

En général, lorsqu’on s’est occupé d’améliorer une race, on n’a que très-incomplètement envisagé la question ; la plupart des dissertations faites sur ce sujet roulent sur les croisements, et les auteurs qui les ont conçues, paraissent ignorer qu’il existe autre chose que l’action des procréateurs dans les transformations animales.

Bien plus, poussant les choses jusqu’à leurs dernières limites, on est arrivé à rendre systématique la production de nos chevaux. Raisonnant à côté de la logique, on a considéré le pur sang anglais comme une panacée universelle, et on a voulu s’en servir pour porter remède à tous les maux et faire avec lui des chevaux de tout