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temps que les princes chrétiens régnèrent en Orient.[1]

Des auteurs plus exclusifs, ont prétendu que cette race avait pris naissance par suite des croisements faits avec des étalons et des juments venus de l’Orient. C’est l’opinion de l’auteur de l’histoire du Turf et de Grognier. Bien qu’il ne ressorte aucun intérêt de savoir de quel côté se trouve la vérité, nous ferons remarquer, en passant, que, ce qui tend à donner une certaine valeur à cette dernière opinion, c’est la mesure prise par Charles II qui fit acheter en Arabie des étalons et des juments pour les croiser en Angleterre. Ces juments devenues plus tard célèbres par leurs produits prirent le nom de juments royales. Quoiqu’il en soit de ces idées contradictoires, c’est par une bonne alimentation, les croisements, des logements convenables, des soins donnés à propos, que les Anglais ont combattu les influences climatériques, et qu’il s’est formé sur le sol de l’Angleterre un type artificiel qui a été appelé : pur-sang, cheval de course ou Racer lequel en se croisant avec les chevaux communs a produit le cheval de chasse ou Hunter.

VII — de l’institution des courses envisagée au point de vue de l’amélioration des races chevalines.


Les courses[2] sont des luttes de vitesse, un jeu de hasard où les chevaux sont engagés pour parcourir au galop dans un temps très-court un espace donné.

Les courses prirent naissance en Angleterre au XIIe

  1. En admettant une origine ainsi comprise, le mot de pur sang dans l’acception qu’on lui reconnaît serait impropre pour désigner le cheval Anglais, puisqu’il y aurait mélange du sang indigène avec le sang oriental.
  2. Nous n’envisageons que les courses plates.