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la croupe, la fesse, font saillie ; et, comme la vitesse n’est que très-secondaire, l’épaule, la jambe et l’avant-bras sont peu allongés. Ce n’est pas seulement dans les formes que le travail modifie le cheval, mais le tempérament au lieu d’avoir pour caractère, l’excitabilité et la puissance dans l’effort d’un moment, devient comme dans toutes les constitutions athlétiques sanguin-lymphatique substituant partout à une force factice, l’énergie soutenue et la vigueur active.

Demande-t-on, au contraire, un cheval de vitesse, on voit immédiatement l’encolure s’allonger, l’épaule et la jambe d’obliquer et devenir plus longues etc. En même temps, le tempérament nerveux domine, l’animal devient très-excitable ce qui lui permet de produire un effet énergique pendant une durée de temps limitée.

Prenez un cheval vulgaire aux membres lourds, aux formes empâtées, au tempérament essentiellement lymphatique, faites-lui faire un exercice réglé, les fonctions respiratoire et circulatoire vont prendre plus d’activité, le sang va devenir plus plastique, les muscles vont se renforcer et bientôt vous aurez un cheval complètement transformé.

D’après M. Gourdon les bœufs du Midi qui travaillent au joug ont les muscles du cou bien plus développés que les grands animaux du Nord qui font leur service au collier.[1]

Les anglais ont formé pour les combats, des chiens qui ont une mâchoire d’une force exceptionnelle.

Faut-il chercher ailleurs d’autres exemples ? nous en trouvons à chaque pas. Le forgeron qui doit battre le

  1. Leçons orales.