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I

L’ENCEINTE GALLO-ROMAINE DE CONDATE — DÉCOUVERTES FAITES A L’INTÉRIEUR DE CETTE ENCEINTE.

Au iiie siècle, une ceinture de remparts, élevée par les légions conquérantes au confluent de l’Ille et de la Vilaine, enserrait étroitement ta cité. Ces murailles, détruites à plusieurs reprises, furent réédifiées au ixe, puis au xiie siècle, sur ces mêmes assises de granit, de briques rouges, de moellons cubiques et de ciment dont on a maintes fois retrouvé des traces lors des travaux d’embellissement et de transformation que nous avons vu s’exécuter depuis moins de cinquante ans. Ce ne fut qu’au xve siècle que l’étroite enceinte élargit enfin les primitives limites que lui avaient tracées les murailles gallo-romaines de la Ville Rouge.

Ce périmètre restreint, qui ne comprenait guère plus de huit à neuf hectares, était limité au Nord par notre place actuelle des Lices, — à l’Est par les rues de Rohan, de l’Horloge et Châteaurenault, — au Sud par la Vilaine, — à l’Ouest par les cours des maisons bordant le côté Est de la rue Nantaise. D’ailleurs, le plan de la ville actuelle, sur lequel nous avons tracé l’antique enceinte (Planche I), permettra de suivre pas à pas la ligne des remparts gallo-romains, que nous avons indiquée par un trait rouge. Des étoiles de même couleur marqueront les points sur lesquels ont été faites les découvertes que nous énumèrerons tout-à-l’heure.


Partant de l’extrémité Nord de la rue Rallier, à l’endroit où s’élevait autrefois la porte Saint-Michel, le mur gallo-romain suivait à peu près la ligne actuelle formée par les