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ruines et des traces d’incendies que les fouilles mettent tous les jours à nu ; mais surtout par des découvertes de trésors que la peur fit confier à la terre par les populations affolées, décimées plus tard par l’ennemi commun et empêchées de déterrer leur précieux dépôt. »

Il est évident que dans un dépôt de monnaies on ne trouvera pas une pièce frappée postérieurement à l’époque de son enfouissement. Dès lors, la plus récente des monnaies composant un trésor doit dater son dépôt avec une certaine précision. Et, en effet, presque toutes, sinon toutes les trouvailles de ce genre qui nous sont connues, fournissent des dates conformes aux récits des historiens, et qui se rapportent le plus souvent à cette période de dévastation qui signala les années comprises entre 265 et 278.

Ainsi, M. Hueber nous cite les diverses trouvailles qui se rapportent aux trois périodes d’effroi qu’il a signalées :

1o Époque de Postume : — la trouvaille de Talmond (Vendée)[1] ; — celle de Magnoncourt (Vosges)[2] ; — celle d’Épernay (Marne)[3] — celles de Mérouville, Intreville et Rouvray (Eure-et-Loir)[4] ; — celle du jardin de l’hospice du Mans en 1864.

2o Époque d’Aurélien : — les trouvailles de Chimay (Hainaut)[5] ; — du pays de Galles (Angleterre)[6] ; — de Bouxeuil (Loir-et-Cher)[7] ; — de Briquebec (Manche) ; — de la Blanchardière (Sarthe)[8] ; — de Jublains (Mayenne)[9].

  1. Revue numismatique, 1856.
  2. Ibid., 1859.
  3. Ibid., 1840.
  4. Ibid., 1886.
  5. Ibid., 1837.
  6. Ibid., 1836.
  7. Ibid., 1853.
  8. Bull. de la Soc. d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, 1875-1876.
  9. Hucher, Revue historique et archéologique du Maine, t. VII et VIII.