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et on l’appelait alors uva ollaris. Il servait aussi à enfermer les os et les cendres des morts, et on lui donnait dans ce cas le nom d’olla ossuaria ou olla cineraria. C’était surtout pour les personnes des classes inférieures que I’od employait ces sortes d’ollœ[1].

Les urnes en terre cuite découvertes dans un très-grand nombre de cimetières sont de la plus grande simplicité, le plus souvent en terre grise ; elles ne se recommandent guère que par leurs formes, en général pures et gracieuses. A défaut d’urnes, des parents pauvres recueillaient les cendres dans des vases qui étaient destinés à des usages domestiques, et jusque dans de simples assiettes[2].

Lorsque les ollœ n’étaient pas munies d’un operculum assorti à leur pâte (et les urnes en terre grossière étaient de ce nombre), leur orifice était fermé, tantôt avec une plaque en cuivre, tantôt avec une assiette retournée, et fréquemment (c’est le cas des urnes du jardin de la Préfecture) avec une brique ou une ardoise[3].

Les urnes cinéraires recueillies dans la trouvaille de 1881, et actuellement déposées au Musée de Rennes, sont au nombre de dix-huit.

Quelques-unes sont intactes ; la plupart sont plus ou moins brisées ; il y en a même dont on n’a pu recueillir que le fond, plus épais et plus résistant que les parois. Toutes contenaient au moment de leur invention du sable, des charbons et des fragments d’ossements calcinés. Deux d’entre elles étaient recouvertes par des fragments de briques à crochets ;

  1. Anthony Rich, Dictionnatre des Antiquités romaines et grecques. — Ernest Bosc, Dictionnaire général de l’Archéologie et des Antiquités chez les divers peuples.
  2. De Caumont, Cours d’Antiquités monumentales. Ère gallo-romaine.
  3. Ibid.