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VI
SARCOPHAGES ET OSSEMENTS.

Vers le milieu du terrain déblayé, et à une profondeur de 0m 80 centimètres, au milieu d’ossements humains épars dans la terre végétale, on trouva, presque côte à côte, les débris de quatre cercueils en pierre calcaire, sans consistance, et s’effritant facilement sous la moindre pression. Les couvercles de ces sarcophages s’étaient depuis longtemps effondrés, et la terre qui les recouvrait primitivement les remplissait à l’intérieur.

Nous fîmes transporter au Musée un de ces débris, plus considérable que les autres, et M. le docteur Pitois, professeur à l’École de Médecine de Rennes, voulut bien, à notre demande, examiner les ossements qu’il contenait, et consigner dans le rapport ci-après le résultat de ses observations. Nous lui en adressons ici tous nos remerciements.

Voici le rapport de M. le docteur Pitois :

« Vous avez bien voulu me confier la mission d’examiner les débris de cadavres trouvés dans les fouilles exécutées pour les travaux de la Préfecture à la fin du mois de septembre dernier, en m’invitant à consigner dans un rapport succinct le résultat de mes observations. Quelle que soit mon incompétence en fait d’anthropologie, je vais tâcher d’exposer aussi clairement que possible l’état dans lequel j’ai trouvé ces débris, malheureusement fort endommagés par un séjour de quinze ou seize siècles peut-être dans le sol.

« Mon attention a d’abord été fixée par un débris de sarcophage en calcaire coquillier, se désagrégeant avec une grande facilité. Ce sarcophage, dont nous n’avons que la par-