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des molaires de cheval et un acus crinalis, ou poinçon en os[1].

L’intéressant ouvrage de M. Toulmouche nous donne de précieux détails sur les objets gallo-romains trouvés, il y a quarante ans et plus, dans les terrains de la Cochardière, au haut de la ruelle Saint-Martin. Ce furent d’abord des statuettes en terre cuite de Vénus Anadyomène et de cette déesse-mère assise dont nous avons parlé plus haut ; des blocs de granit en forme de petits autels ; des monnaies ; des tuiles plates et à rebords en très-grande quantité ; un tombeau gallo-romain en briques de grande dimension ; des têtes humaines ; une tête de taureau ; une bague d’argent représentant deux mains enlacées ; de nombreux fragments de poteries rouges portant des ornements et le nom du potier ; enfin, un second cercueil gallo-romain en pierre calcaire coquillière creusée en auge, renfermant de la chaux dans laquelle on reconnaissait les empreintes d’ossements humains, et dont le dessus était fermé par des tuiles à crochets[2].

Vers la même époque, en creusant les fondations de plusieurs maisons dans les jardins de la Cochardière, on trouva une telle quantité de grandes briques, les unes plates, les autres à crochets, que l’entrepreneur en recueillit plus de quinze cents qu’il employa dans ses constructions ; parmi ces briques gisaient de nombreux fragments de poterie rouge, fine et il couverte brillante, et plus de quarante bases ou portions de grandes amphores. On découvrit au même lieu l’aire entière du sol d’une chambre pouvant avoir de 15 à 18 mètres carrés, et composée d’un ciment formé de chaux et de briques pilées[3].

En 1846, les ouvriers qui creusaient les fondations des

  1. Catal., p. 164, no  739.
  2. Hist. arch. de Rennes, p. 299 à 301.
  3. Toulmouche, Hist. arch. de Rennes, p. 307, 308.