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dant vers l’église Saint-Étienne et remontant, sous les terrains de la communauté de Saint-Thomas de Villeneuve, dans ta direction de l’Hôpital-Militaire et de la rue d’Échange.

En creusant les fondations du nouvel Hôtel-Dieu, on découvrit une jolie terrine en terre rouge, à bord évidé[1], une statuette en terre cuite de Vénus Anadyomène[2], et une autre statuette de déesse-mère, également en terre cuite, assise dans un fauteuil et portant deux enfants dans ses bras[3]. — En 1877, un jardinier de l’Hôtel-Dieu trouva, en bêchant dans le jardin de l’établissement, un magnifique aureus à fleur de coin de l’empereur Marc-Aurèle, dont voici la description : M. Antoninvs Avg. Tête nue à droite. — R. Salvti Avgvstor. tr. p. xvi. Hygie debout, sacrifiant à la couleuvre d’Esculape. À l’exergue : Cos. III.

En 1860, les travaux exécutés par le service de la voirie municipale pour l’ouverture de la rue de l’Hôtel-Dieu mirent à découvert, sur le côté Sud de cette rue, une substruction gallo-romaine assez importante.

Trois trouvailles d’objets gallo-romains furent faites en 1846, en 1872 et en 1874 dans les terrains bordant le côté Nord de la rue d’Échange. La première de ces découvertes eut lieu dans l’ancien jardin des Jacobins. Elle comprenait : 1o un grand nombre de fragments de poteries en terre fine, rouge, avec une couverte brillante de la même couleur ; quelques fragments plus rares de poteries noires, portant tous, soit des ornements eu relief représentant des personnages, des masques scéniques, des rinceaux, des feuillages, des fleurs, des animaux symboliques, soit la marque ou le nom de l’ouvrier[4] — 2o de nombreux fragments d’amphores

  1. Catal., p. 153, no  676.
  2. Ibid., p. 156, no  703.
  3. Ibid., p. 157, no  704.
  4. Ibid., p. 147, nos 630 à 634 ; Hist. arch. de Rennes, p. 302.