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notamment près du pont de Nemours et vis-à-vis la rue du Carthage.

Au mois de janvier 1882, en creusant le sol de la rue de Brilhac, on trouva dans le voisinage de plusieurs cercueils en fichiste ardoisier, qui semblaient dater des premiers siècles de l’époque chrétienne, une grande quantité de tessons de poterie commune, brisés depuis fort longtemps, à en juger par l’aspect de leurs cassures, et qui nous ont semblé provenir d’urnes cinéraires gallo-romaines analogues à celles du jardin de la Préfecture.

Rue Saint-François, sur l’emplacement qu’occupait l’ancienne imprimerie Valar, incendiée il y a quelques années, on découvrit de gros tuyaux en terre cuite, liés entre eux par du ciment, et provenant d’une conduite d’eau romaine.

Rue Basse, en 1853 et 1854, on trouva en creusant les fondations d’un mur de clôture, et à un mètre de profondeur, un massif de maçonnerie composé presque entièrement de briques plates et sans rebords (lateres), liées par un ciment très-rouge. Plusieurs de ces briques, d’une parfaite conservation et dans toute l’intégrité de leurs dimensions, sont conservées au Musée archéologique[1]. Les travaux entrepris à cette époque permirent de suivre la direction de cette substruction romaine qui, allant de l’Est à l’Ouest, partait de la rivière d’Ille, traversait un jardin, coupait la rue Basse et pénétrait dans les terrains dépendant de la maison no  20 de cette rue, pour se diriger vers la rue Saint-Malo[2].

Au mois de mai 1882, les travaux des égouts ont mis à nu, à l’entrée de la rue Basse, au bord des maisons portant les nos 2, 4 et 6, une conduite d’eau en terre cuite descen-

  1. Catal., p, 166, nos 752, 757, 758.
  2. P.-V. des séances de la Soc. arch. d’Ille-et-Vilaine, séance du 14 décembre 1853, p. 93.