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toutes les dépenses nécessitées par la construction d’un nouveau temple.

Quelle était la nature de la trouvaille de l’évêque Philippe ? La chronique de Robert ne le dit pas, et l’histoire est muette à ce sujet. On peut supposer que ce fut un trésor enfoui par les Romains, quand on pense à la découverte de la patère d’or faite à cent pas de là, tout près de l’endroit où furent trouvés, — en 1862, un énorme dolium, espèce de grand cuvier ou jarre ronde, en poterie d’argile figuline rougeâtre, décoré d’un filet et de bandes de couleur[1]; — en 1863, une petite boîte en bronze enfouie dans les fondations du mur d’enceinte de la cité gallo-romaine[2].

Tout près de là, dans la rue de Juillet, on trouva un pied de coupe, ou trépied en bronze[3], et, dans une substruction de la muraille gallo-romaine, un fragment de mosaïque en marbre blanc qui avait été employé parmi les matériaux de construction[4]. On découvrit aussi au même lieu des fûts de colonnes, des pierres de granit avec mortaises, et une multitude de grandes briques droites ou à crochets[5].

En 1880, quand on démolit les vieilles maisons dites « la Cité, » entre l’hôtel de Pinieuc et l’École d’Arlillerie, on trouva en nivelant le sol une grande quantité de fragments de briques à rebords.

Au mois de mars 1882, la tranchée ouverte pour la construction des égouts nous a donné une très-grande quantité de briques plates (lateres) enfouies pêle-mêle, à deux mètres de profondeur, sur tout le parcours de la rue Saint-Sauveur.

  1. A. André, Catalogue raisonné du Musée d’archéologie de la ville de Rennes, 2e édition, p. 159, no  709.
  2. Catal. déjà cité, p. 136, no  574.
  3. Ibid., p. 136, no  572.
  4. Ibid., p. 162, no  730.
  5. Hist. arch. de l’époque gallo-romaine de la ville de Rennes, p. 196.